Les alimentations à découpage (Switching Mode Power Supplies – SMPS) sont devenues un standard dans l’électronique moderne, des chargeurs de téléphone aux équipements industriels. Elles offrent des rendements élevés, une faible dissipation thermique et un gabarit réduit. Mais leur complexité interne les rend également vulnérables à des pannes en cascade, parfois destructrices.
1. Une petite panne qui peut faire de gros dégâts
Une défaillance d’une SMPS ne se limite pas à une simple coupure de courant. Elle peut :
- Endommager des microcontrôleurs, des circuits logiques ou d’autres composants sensibles connectés à l’alimentation.
- Provoquer des dommages irréversibles, rendant l’appareil non réparable.
- Se propager rapidement si les protections internes sont insuffisantes ou trop lentes.
2. Les composants les plus à risques
- Condensateurs électrolytiques : souvent situés sur la ligne d’alimentation interne du convertisseur flyback, ils perdent de leur capacité avec le temps. Un simple affaiblissement peut empêcher l’alimentation de démarrer, ou pire, provoquer une surchauffe et une destruction du circuit. Il est impératif de les remplacer uniquement par des modèles à faible ESR, à longue durée de vie, de marques reconnues.
- Contrôleur SMPS : lorsqu’il dysfonctionne, il peut maintenir le MOSFET en conduction permanente, entraînant une surchauffe puis la destruction du transistor, de la résistance de mesure de courant, du limiteur de courant NTC, du pont de diodes, voire du transformateur d’impulsions. Ce scénario est particulièrement courant avec les convertisseurs offline intégrant un MOSFET.
- Fusibles et varistors : dans ce type de panne, le fusible grille souvent en dernier, trop tard pour protéger le reste du circuit. Le varistor, quant à lui, protège uniquement contre les surtensions réseau, pas contre les défaillances internes.
- Diodes de puissance : elles peuvent aussi être endommagées, notamment en cas de surtension ou d’appel de courant brutal.
- Transformateurs et inductances : en général fiables, ils doivent malgré tout être testés, en particulier le bobinage primaire du transformateur, pour détecter des courts-circuits partiels entre spires (la simple continuité ne suffit pas, il faut mesurer l’inductance).
- Oxydation : souvent négligée, l’oxydation interne ou sur les broches métalliques peut créer des résistances parasites et provoquer des comportements erratiques.
3. Réparer ou remplacer ?
Lorsque plusieurs composants sont endommagés, il peut être plus rationnel de remplacer l’alimentation complète plutôt que d’essayer de la réparer pièce par pièce. Dans ce cas, optez pour :
- Un module AC-DC ou DC-DC intégré,
- Ayant des paramètres identiques ou supérieurs (en tension d’entrée, tensions de sortie, puissance),
- Avec un meilleur rendement et des caractéristiques de fiabilité améliorées.
En résumé : les alimentations à découpage sont des merveilles d’ingénierie, mais elles demandent une attention rigoureuse en maintenance. Une panne mal diagnostiquée ou une pièce remplacée par un composant inadapté peut avoir des conséquences en chaîne. Il vaut mieux prévenir que réparer à l’aveugle.
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